Le culte de la performance :
L’accent est mis sur l’individu performant : un individu capable de toujours faire mieux, toujours se dépasser, de s’adapter à un monde instable et imprévisible et d’être heureux.
Place à l’action, le sujet contemporain, à présent libre et conquérant se voit ainsi saisi d’une mission, celle de prendre sa vie en main pour obtenir richesse, gloire et beauté, sur fond d’utopie égalitaire.
En effet, la société lui dit que tout est possible mais que c’est à lui de faire des choix et de se dépasser, la puissance est en lui ; une puissance individuelle d’autant plus sacralisée que l’impuissance collective semble s’imposer.
Alors notre contemporain, dans sa fragilité, ses tremblements, sa condition humaine tout simplement, se trouve rapidement dépassé : il ne dispose pas en réalité, des moyens nécessaires pour accéder aux buts valorisés par la société.
Il sera ainsi en proie à un sentiment d’insuffisance et de culpabilité d’insuffisance, au mal-être et à la dépression, conséquences directes de la dichotomie entre le Moi (qui je suis) et l’Idéal du Moi (l’idéal que j’ai de moi et des idéaux imposés par la société.)