Prise en charge des addictions :

 

Dans cet état d’esprit, il semble nécessaire de reconnaître combien la conduite addictive représente un moyen de survie pour le sujet en addiction, une tentative désespérée de faire face à la difficulté d’être et permet de faire face aux confusions douloureuses autour de l’identité, de la rage infantile et au sentiment de mort psychique.

La question à laquelle s’attachera l’approche analytique est celle du rapport entre un sujet singulier et son addiction particulière.

La spécificité de la rencontre fait que l’addiction est souvent le motif de la rencontre mais elle n’en est certainement pas la cause.

La personne nous rencontre ou nous est adressée à cause de son addiction, des troubles, des difficultés et des souffrances qu’elle occasionne : là est le motif, mais pour accepter d’aller parler de soi dans l’énigme d’un autre, sans doute faut-il d’autres interrogations que celles des conséquences de l’addiction.

La cause se situe ailleurs que dans l’addiction. En d’autres termes, le patient est poussé par une question plus radicale qui est celle que représente sa quête existentielle, ce qu’il est, ce qu’il veut.

Ces interrogations auxquelles nous aideront le patient à y répondre, en face à face (pour permettre un étayage narcissique et perceptif), constituent le chemin analytique ; ceci dans un cadre suffisamment bon pour contenir et restituer les enveloppes psychiques, un environnement, à l’instar de son vécu, suffisamment maternant et humain.