Les conduites addictives :

 

« La vie telle qu’elle nous est imposée est trop dure pour nous, elle nous apporte trop de douleurs, de déceptions, de tâches insolubles. Pour la supporter, nous ne pouvons nous passer de remèdes sédatifs » nous dit Freud dans Malaise dans la culture avant d’en distinguer trois sortes : « de puissantes diversions qui nous permettent de faire peu de cas de notre misère, des satisfactions substitutives qui la diminuent, des stupéfiants qui nous y rendent insensibles » et de préciser «quelque chose de cette espèce, quoi que ce soit, est indispensable »

Si quelque chose de cette espèce est indispensable pour supporter les vicissitudes de la vie, nous n’en devenons pas dépendant pour autant. Alors question qui s’impose : pourquoi certaines personnes en deviennent-elles dépendantes ? La réponse est que le sujet se construit à partir de cet état de dépendance absolue et c’est dans l’échec de ce dépassement que s’origine la conduite addictive.